{{page>:message-ancien-wiki&noheader&nofooter&inline&noeditbutton}} ====== Se nourrir ====== Nous avons questionné notre besoin le plus fondamental et qui nécessite une démarche active de notre part((contrairement à respirer qui se fait passivement, sans que l'on ait à y penser)). Comment se nourrir ? ===== Constat Initial ===== ==== Un peu de nutrition humaine ==== * [[https://www.cambridge.org/core/services/aop-cambridge-core/content/view/2CF537E67B0EAE5151B45945DACA5BEB/S1368980018002896a.pdf/third_french_individual_and_national_food_consumption_inca3_survey_20142015_method_design_and_participation_rate_in_the_framework_of_a_european_harmonization_process.pdf|INCA 3]], la dernière étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires des Français, montre que l'énergie nous permettant de vivre provient principalement des glucides (à hauteur d'environ 50 %), ensuite des lipides qui contribuent à environ 1/3, et enfin les protéines (environ 16 %)((en excluant l'énergie provenant de l'alcool)). Plus d'information sur l'étude INCA 3 est disponible en [[https://www.anses.fr/en/system/files/NUT2014SA0234EN.pdf|cliquant ici]]. * Les glucides se retrouvent dans notre alimentation sous différentes formes : * Les glucides simples, constitués d'une seule molécule (fructose, glucose, galactose) ou de deux molécules associées (lactose = galactose + glucose , saccharose = fructose + glucose). On les retrouve : * dans les fruits, * dans les produits sucrés, * dans les produits laitiers (lait, yaourt). * Les glucides complexes, composés de très nombreuses molécules reliées entre elles. Ils comprennent notamment : * l'amidon composé d'amylose et d'amylopectine. L'amidon peut compter un enchaînement de plus de 100 000 molécules de glucose! Il se trouve en forte proportion dans les céréales, légumineuses, pommes de terre, ... * Les fibres alimentaires (cellulose, pectines, lignines), ne pouvant pas être décomposées par les enzymes digestives humaines. => Notre énergie provenant des glucides provient majoritairement (à hauteur de 57 %) d'aliments riches en amidon, aussi appelés féculents(([[https://www.anses.fr/en/system/files/NUT2014SA0234EN.pdf|Etude INCA 3]])). {{:projets:amidon.jpg?nolink&400|}} {{:projets:1590831799621.jpeg?nolink&300|}} * Il serait préférable que nos besoins énergétiques soient comblés par une proportion plus importante de glucides complexes. Cela ne veut pas dire qu'il faut manger plus, mais remplacer certains aliments consommés actuellement trop gras et sucrés par des aliments moins transformés et contenant plutôt des glucides complexes. Cette recommandation a notamment été proposée par une [[https://www.karger.com/Article/Abstract/358888|étude]] sur la population française basée sur le programme [[https://etude-nutrinet-sante.fr/|NutriNet Santé]] (à laquelle nous pouvons d'ailleurs tous contribuer en acceptant de remplir de temps un temps un questionnaire sur ce que l'on mange). * Attention cependant, tous les amidons ne se valent pas, notamment ceux que l'on retrouve dans la nourriture ultra transformée (par exemple le pain de mie blanc). Plus les aliments riches en amidon sont cuits et transformés, plus les chaînes de molécules de glucose et les fibres sont cassées. Leur assimilation se rapproche à ce moment de celle des glucides simples. C'est pour cela qu'une classification complémentaire des aliments basée sur l'Index Glycémique est souvent évoquée. Quelques explications sont disponibles en français dans ce [[https://www.sfdiabete.org/sites/www.sfdiabete.org/files/files/ressources/rapport_gtg_glucides_sfd.pdf|document]]((Regard nouveau sur les glucides pour la pratique en Diabétologie)) par exemple, notamment dans la partie "Index glycémique et procédés industriels de transformation des aliments". * De la même façon, tous les aliments contenant des glucides simples ne sont pas à bannir. Les fruits apportent de nombreux autres nutriments intéressants. L'essentiel étant d'éviter les aliments contenant une proportion trop importante de sucre ajouté, parfois caché (calorie vide). L'OMS recommande de réduire cette quantité de sucre à [[https://www.who.int/mediacentre/news/releases/2015/sugar-guideline/fr/|moins de 25 g par jour]]. ==== Les paysages agricoles locaux ==== === La manière dont nous mangeons façonne nos territoires === * L'Association Nationale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture (l'[[http://www.anefa.org/metiers/végétaux/grandes-cultures|ANEFA]]) donne les informations suivantes pour la France, à partir des statistiques d'[[https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/|Agreste]] (chiffres de 2010) : * En France métropolitaine, 2/3 des exploitations cultivent des grandes cultures (céréales, tournesol, colza, soja, pois, féveroles, ..). Plus d'1/3 des surfaces agricoles utilisées servent à cultiver des céréales. * La surface moyenne de ces exploitations a progressé de plus de 20 % en 10 ans, elle atteint désormais 76 ha. * Le secteur des grandes cultures en France représente une place importante dans l’agriculture mondiale et reste largement soumis aux négociations internationales. La France produit chaque année plus de 650 millions de tonnes de céréales. L’exportation est le premier débouché des céréales françaises. Ainsi, la moitié des blés produits sont commercialisés en dehors de l’Hexagone. * Le Département 54 a travaillé sur un [[http://www.vivrelespaysages.cg54.fr/|Atlas Départemental des Paysages]]. Il a été conçu comme un outil commun de connaissance et d’aide à la décision, mis à disposition de tous sur internet. Une partie intéressante pour notre problématique est notamment celle sur [[https://vivrelespaysages.cg54.fr/les-paysages-agricoles,167.html|les processus de transformation des paysages agricoles et les enjeux]]. On peut y trouver également une [[http://www.vivrelespaysages.cg54.fr/les-paysages-et-l-agriculture,169.html|carte de la Meurthe-et-Moselle]] sur les paysages agricoles montrant la prépondérance des grandes cultures, des espaces agricoles ouverts (//open field//), sans haies. {{ :projets:rasmus-landgreen-tylohxbj5tg-unsplash.jpg?nolink&400 |}} ==== Vulnérabilité des systèmes alimentaires ==== * L'association [[https://resiliencealimentaire.org/|Les Greniers d'Abondance]] (LGA) étudie la vulnérabilité des systèmes alimentaires contemporains face aux bouleversements écologique, climatique et énergétique. * Elle porte un programme de recherche action autour de la problématique de la résilience des systèmes alimentaires. * Cette association alerte : * //"Une contrainte sur la disponibilité en pétrole ou une crise financière peuvent rapidement conduire à des ruptures dans ces chaînes d’approvisionnement, compromettant en quelques jours la sécurité alimentaire du pays. Les systèmes de production agricole modernes sont par ailleurs de plus en plus vulnérables face aux conséquences du changement climatique, au déclin des pollinisateurs, à l’épuisement des engrais phosphatés et à l’érosion des sols."// * //"[...] d’innombrables initiatives voient le jour partout en France pour relocaliser les liens entre producteurs et consommateurs, soutenir l’installation de porteurs de projets innovants, développer l’agriculture urbaine… Ces démarches, si encourageantes soient-elles, manquent de visibilité et de coordination, et ne s’inscrivent que trop rarement dans un projet politique de résilience locale explicite et cohérent. De tels freins entravent le « passage à l’échelle » nécessaire pour faire face à l’ampleur des enjeux. Des outils efficaces doivent être développés pour assurer la structuration, le succès et l’essaimage de ces initiatives."// * => L'association LGA a édité un guide téléchargeable sur son[[https://resiliencealimentaire.org/|site internet]] et une [[https://resiliencealimentaire.org/wp-content/uploads/2020/02/Synthese_Vers_la_resilience_alimentaire.pdf|synthèse]] des actions à mener localement. Les différentes voies de résilience proposées ont grandement inspiré le projet "Forêt nourricière" du Laboratoire Sauvage. ==== Quelle surface nécessaire pour nourrir un être humain ? ==== * Le site [[https://parcel-app.org/|PARCEL]], "Pour une Alimentation Résiliente, Citoyenne Et Locale", utilise les statistiques actuelles pour estimer la surface nécessaire selon la région et le type de régime alimentaire (avec plus ou moins de viande par exemple). * Dans le [[https://resiliencealimentaire.org/|guide]] de l'association Les Greniers d'Abondance, il est précisé que "la surface nécessaire pour satisfaire le régime alimentaire moyen actuel en France est d’environ 4 000 m² par habitant" sachant que la surface agricole disponible par habitant est passée de 8 300 m² en 1930 à 4 400 m² en 2017. * Certaines [[https://fermesdavenir.org/fermes-davenir/outils/vers-lautonomie-alimentaire-partie-3#:~:text=Les%20travaux%20ci-dessous%20montrent,par%20jour%20et%20par%20personne.|initiatives]] annoncent des chiffres plus bas de surface nécessaire par habitant, mais ils ne prennent pas en compte de nombreux éléments. Un [[https://theconversation.com/nourrir-paris-en-temps-de-crise-et-apres-135971|article publié dans The Conversation]] développe ces divers aspects à prendre en compte pour une réelle autonomie et compare 2 scénarios type et leurs conséquences. Pour aller plus loin, un article proposé par Les Greniers d'Abondance nommé [[https://resiliencealimentaire.org/engrais-nutriments-et-fertilite-des-sols/#comments|"Engrais, nutriments et fertilité des sols"]] revient sur certaines bases permettant de mieux comprendre. ===== Cheminement vers le projet de recherche du Laboratoire Sauvage et les hypothèses associées ===== * Actuellement, notre énergie (notre "carburant", les calories) provient principalement de l'amidon se trouvant dans les céréales. * Nous dépendons actuellement des monocultures industrialisées de plantes annuelles. Ces dernières sont associées à des problématiques diverses : * elles nécessitent de grandes surfaces et des machines très coûteuses, * elles demandent beaucoup d'entretien et d'intrants, * elles sont sensibles aux maladies, aux aléas climatiques, * elles limitent la biodiversité (monoculture, sol très dégradé), * elles orientent l'alimentation vers un nombre réduit d'aliments. * Ce type de culture a conduit à un nombre d'acteurs réduits produisant de très grandes quantités, vendues à très bas coût. Cela a été permis en partie par des subventions, notamment celles de la Politiques Agricole Commune (PAC). => Voir le [[http://laboratoire-sauvage.fr/dokuwiki/doku.php?id=blog#conference_en_ligne_sur_l_ingenierie_ecologique|billet de blog sur une conférence sur l'ingénierie écologique]] qui revient sur les aspects évoqués ci-dessus. * De nombreuses initiatives émergent pour des cultures plus diversifiées, permettant de réduire la dépendance de certains intrants et une meilleure pérennité des sols : agroécologie, permaculture, ... Cependant ces initiatives excluent souvent les féculents((aliments riches en amidon)). * Quand elles les incluent (pommes de terre, mélange de variétés de céréales anciennes par exemple), elles conservent la forme et certains problèmes associés aux cultures de plantes annuelles sur de grandes surfaces. * Les prix des féculents sont très bas, ce qui peut les rendre moins attractifs. * De nombreuses systèmes industrialisés très coûteux sont spécifiques aux filières existantes, ce qui ne favorise pas l'évolution vers de nouvelles pratiques. * Pour le Laboratoire Sauvage, il y a donc ici une forme de manque à combler dans ce qui est actuellement expérimenté et dans les connaissances développées. Il y a bien quelques évocations, mais elles restent marginales et pour la plupart n'utilisent pas la démarche scientifique. * La question générale pourrait être **Comment se nourrir à partir d'écosystèmes durables?** Durable dans le sens où ces écosystèmes sont fonctionnels pour mettre en œuvre les différents cycles biologiques permettant le renouvellement des ressources nécessaires à son fonctionnement. Les questions associées sont aussi : * Comment nous nourrir sans dégrader des milliers d'hectares de terres ? Quelles alternatives aux grandes cultures pour nous fournir les aliments nous apportant l'énergie nécessaire pour survivre ? * Comment nous nourrir en consommant moins d'énergie pour produire ? pour ne pas dépendre du travail de mines à l'autre bout du monde, et de machines à plusieurs centaines de milliers d'euros. * Comment nous nourrir en cas de panne d'approvisionnement ? Sans être catastrophiste, l'objectif est de donner à nos populations le plus de chances de s'en sortir face aux aléas de la vie. => Face à ces problématiques, la contribution du Laboratoire Sauvage serait d'expérimenter la production et la transformation de nouvelles ressources alimentaires, notamment dans la catégorie des aliments riches en amidon pourvoyant l'essentiel de l'énergie dont nous avons besoin. => L'objectif serait de contribuer à l'autonomie alimentaire pour nos populations tout en laissant la place à un maximum de biodiversité. => Notre hypothèse est que le modèle de la forêt nourricière pourrait nous rapprocher de cet objectif. Afin de faire évoluer notre alimentation, les aspects sociaux et culturels sont aussi primordiaux. Une approche globale et pluridisciplinaire est souhaitée pour ce projet en émergence. ==== Pourquoi une forêt ? ==== * La forêt est l'écosystème terrestre le plus complexe. Une forêt diversifiée et naturelle est un écosystème qui a de grandes capacités pour aller capter eau et nutriments sur de grandes surfaces en profondeur et en hauteur. Contrairement aux plantes annuelles, les arbres restent en place des dizaines voire des centaines d'années et apportent de la matière organique et des nutriments pouvant servir à de nombreux autres êtres vivants. La forêt est composée de différentes strates et peut abriter une biodiversité plus importante que les autres systèmes. * Les forêts composées d'espèces d'arbres diversifiées serait plus à même de rendre de multiples services écosystémiques (([[https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3562447/|Higher levels of multiple ecosystem services are found in forests with more tree species]]))(([[https://link.springer.com/article/10.1007/s10531-017-1453-2|Forest biodiversity, ecosystem functioning and the provision of ecosystem services]])). * Le groupement d'Intérêt Scientifique Sol (GIS Sol) a produit une [[https://www.gissol.fr/donnees/cartes/le-stock-de-carbone-organique-dans-les-30-premiers-centimetres-des-sols-de-france-metropolitaine-1487|carte]] sur l'état du stock de carbone organique dans les 30 premiers centimètres des sols de France métropolitaine : "//Les stocks de carbone faibles à moyens (40-50 t/ha) sont caractéristiques des sols des grandes plaines de culture intensive de France [...] Les stocks de carbone moyennement élevés (50-70 t/ha) sont caractéristiques des grandes régions forestières ou fourragères//". => L'idée est d'arriver, à long terme, à une production de féculents dans un écosystème dense, diversifié, relativement autonome et résilient. ==== Intérêt de la diversification ==== Les résultats de l'écologie scientifique convergent vers l'intérêt de la diversité génétique au sein d'une espèce, et de la diversité des espèces (mosaïque) pour une meilleure résilience, face à la sécheresse et aux ravageurs (voir le [[http://laboratoire-sauvage.fr/dokuwiki/doku.php?id=blog#conference_en_ligne_sur_l_ingenierie_ecologique|billet de blog sur une conférence sur l'ingénierie écologique]]). Cependant, cette diversité est difficile à accueillir et à gérer dans des systèmes de grandes cultures industrialisés (voir cette vidéo par exemple : [[https://vimeo.com/448560923|"Managing complexity"]]. ==== Quels aliments riches en amidon pourrait-on trouver dans une forêt ? ==== * Les châtaignes. * Les glands. * Éventuellement des légumineuses vivaces comme le [[https://www.permaculturedesign.fr/plante-permaculture-acacia-jaune-caraganier-siberie-pois-arbre-aux-pois-caragana-arborescens/|pois de Sibérie]]. ~~ ==== Les glands de chênes ==== Les chênes ont l'avantage d'être des arbres moins sensibles que les châtaigniers. Ils trouvent plus facilement leur place dans les sols de l'ancienne région Lorraine. Les glands de tous les chênes sont comestibles, ils contiennent juste plus ou moins de tanins et doivent donc être plus ou moins lessivés. L'article de blog [[https://www.alsagarden.com/blog/les-glands-de-chene-bientot-de-retour-dans-nos-assiettes/|Les glands de chêne bientôt de retour dans nos assiettes !]] résume bien l'histoire et l'intérêt des glands dans l'alimentation : //"Les glands sont faciles à collecter et à stocker (plusieurs années une fois séchés entiers dans leur coquille), idem sous forme de farine. Ils peuvent également être considérés comme un produit alimentaire « écologique » puisque le chêne n’a pas besoin de contribution massive en eau, ni engrais, ni pesticide, ni pratique agricole intensive pour sa culture."// === Aliment de base - nutrition === * Ils contiennent 3 fois plus d'énergie que les châtaignes, ils permettent ainsi d'accéder à une ressource très riche produite avec un emprise au sol réduite et avec l'entourage possible de nombreuses autres espèces. * Les glands de chênes peuvent être consommés et étaient même la base de l'alimentation de certaines populations humaines ([[https://www.researchgate.net/publication/233673042_The_Possible_Use_of_Acorns_in_Past_Economies_of_the_Southern_Levant_A_Staple_Food_or_a_Negligible_Food_Source|The Possible Use of Acorns in Past Economies of the Southern Levant: A Staple Food or a Negligible Food Source]])([[https://www.persee.fr/doc/paleo_0153-9345_1997_num_23_1_4645|Balanophagie : mythe ou réalité?]]). * Ils constituent une alternative intéressante aux céréales, dont ils sont plus proches que des noix au niveau nutritionnel ([[https://www.academia.edu/3829415/Acorns_as_Food_Text_and_Bibliography|Acorns as Food, History, use, recipes, and bibliography]]) ([[https://ucanr.edu/sites/Marin2013Report/files/186105.pdf|Foods from the Tanoak forest ecosystem]])([[https://www.researchgate.net/publication/281744067_Acorns_as_a_Food_Resource_An_Experiment_with_Acorn_Preparation_and_Taste|Acorns as a Food Resource. An Experiment with Acorn Preparation and Taste]]). * Intérêt en tant qu'antioxydant : [[https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5849891/|Oak flour as a replacement of wheat and corn flour to improve biscuit antioxidant activity]] * Sur la question des tanins qui donnent un goût amer et qui doivent être lessivés, des liens sont recherchés entre la proportion de tanins, les espèces et d'autres paramètres : [[https://www.researchgate.net/publication/267505266_Tannin_content_in_acorns_Quercus_spp_from_Poland|Tannin content in acorns (Quercus spp.) from Poland]] * Les glands seraient intéressants en prévention du diabète avec leur faible indice glycémique : [[https://www.researchgate.net/publication/20978445_Plasma_glucose_and_insulin_responses_to_traditional_Pima_Indian_meals|Plasma glucose and insulin responses to traditional Pima Indian meals]] === Plantation et production === * Avec certaines précautions, la cueillette sauvage pourrait déjà être intéressante pour réintroduire la consommation de glands(([[https://www.scientificamerican.com/article/is-reintroducing-acorns-into-the-human-diet-a-nutty-idea/|Is Reintroducing Acorns into the Human Diet a Nutty Idea?]])). * Articles pouvant servir pour la plantation : * [[https://www.researchgate.net/publication/342091121_Which_oak_provenances_for_the_22nd_century_in_Western_Europe_Dendroclimatology_in_common_gardens|Which oak provenances for the 22nd century in Western Europe? Dendroclimatology in common gardens]] * [[https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00758126/document|Les dispositifs de type enclos-exclos : des outils au service de la gestion et de la recherche]] * Fiche sur le chêne pédonculé proposé par "Forêt privée française" https://www.foretpriveefrancaise.com/data/308453_fe201fiches_chenes_1.pdf * Articles en lien avec la production : * [[https://pdfs.semanticscholar.org/520a/7b65897310deb766dcd9ea5211d3ff709237.pdf|Tree growing space and acorn production of Quercus robur]] "//it means spacing between parent trees about 10 m or 100 trees per 1 ha//" * [[https://www.researchgate.net/publication/321991614_Structure_Yield_and_Acorn_Production_of_Oak_Quercus_robur_L_Dominated_Floodplain_Forests_in_the_Czech_Republic_and_Croatia|Structure, Yield and Acorn Production of Oak (Quercus robur L.) Dominated Floodplain Forests in the Czech Republic and Croatia]] * [[https://www.srs.fs.fed.us/pubs/ja/2012/ja_2012_rose_001.pdf|Acorn Production Prediction Models for Five Common Oak Species of the Eastern United States]] * [[https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/21580103.2015.1026412|Estimation of acorn production capacity using growth characteristics of Quercus acutissima in a clonal seed orchard]] * [[https://www.semanticscholar.org/paper/Clonal-Variation-in-Acorn-Production-and-its-Effect-Kang-Kim/ac929b2bb71588cc643d02e7d40b6815eaf8a3e4|Clonal Variation in Acorn Production and its Effect on the Effective Population Size in a Quercus acutissima Seed Orchard]] === Conservation === * Les glands peuvent être conservés secs plusieurs années dans de bonnes conditions de stockage(([[https://ucanr.edu/sites/Marin2013Report/files/186105.pdf|Foods from the Tanoak forest ecosystem]])). === Les désavantages ? === * Certaines variétés de glands sont riches en tanins qui doivent être éliminés pour les rendre comestibles. Les tanins sont solubles dans l'eau et peuvent être éliminés par diverses techniques. La plus classique est le lessivage dans l'eau froide sur plusieurs jours, ou en moins d'une heure grâce à de l'eau bouillante, en éliminant l'eau régulièrement. L'effet du lessivage est plus rapide si les glands sont découpés finement, mixés ou écrasés avant. * Les chênes mettent longtemps à pousser et à fructifier (environ 25 ans). * La production n'est pas forcément régulière, certaines années peuvent être impressionnantes et d'autres décevantes. ===== Deux types d'actions identifiés pour le Laboratoire Sauvage ===== ==== Cueillette sauvage et cuisine des glands récoltés ==== Beaucoup de chênes ont déjà été plantés en France pour leur bois. Il occupent d'ailleurs une grande proportion des forêts françaises((https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt_en_France)). La France est le 1er pays producteur de chênes en Europe et le 2e dans le monde, après les États-Unis((https://www.foretpriveefrancaise.com/n/chene/n:911)). Certaines actions peuvent ainsi déjà être mises en place : * Localisation de chênes potentiellement nourriciers : étude des données publiques, prospections. * Suivi de la production d'un panel d'arbres, étude d'autres paramètres associés pour identifier d'éventuels liens. * Expérimentations de diverses transformations et du ressenti d'un panel de participants (exemple d'étude sur le sujet : [[https://www.researchgate.net/publication/281744067_Acorns_as_a_Food_Resource_An_Experiment_with_Acorn_Preparation_and_Taste|Acorns as a Food Resource. An Experiment with Acorn Preparation and Taste]]). => Une valorisation des surplus de récolte ou des produits transformés pourra être envisagée pour soutenir le projet. ==== Plantation de diverses variétés de chênes à vocation de production alimentaire ==== * Choix de variétés diverses dont certaines ont le potentiel de fournir des glands plus doux et plus faciles à préparer. * Réflexion sur les autres espèces nourricières à associer entre les chênes. * Expérimentations et hypothèses inspirantes proposées par Permaforêt : [[https://permaforet.blogspot.com/2014/09/cultiver-avec-les-ronces.html|Cultiver avec les ronces]]. La parcelle forestière à Brainville où il est possible de faire des plantations accueille de nombreuses ronces. **Ronces sculptées** ===== Pourquoi le Laboratoire Sauvage se lancerait là-dedans et pourquoi une démarche scientifique pour cela ? ===== * Proposer des solutions pour permettre une meilleure résilience alimentaire nous semble une priorité. La plantation d'arbres à la pousse lente, à suivre sur des dizaines d'années est un élément fort et structurant pour l'association. Ce suivi peut être concilié avec des activités attractives en lien avec la forêt. * Le potentiel nutritionnel commence à être bien exploré mais la littérature scientifique sur le sujet de la production de glands pour l'alimentation et sur leur transformation est encore assez limitée. * Il y a encore beaucoup à apprendre sur les chênes, les différentes variétés, comment planter, où, quelles sont les meilleures conditions, les problématiques par rapport au changement climatique. Comme le côté nourricier des chênes n'est plus beaucoup considéré de nos jours, il y a peu de littérature existante sous cet angle. * La démarche scientifique nous permettra de tirer le maximum d'informations de cette expérience sur le très long terme. Le choix du protocole sera particulièrement déterminant. Nous cherchons pour cela des connaisseurs du domaine qui pourraient nous épauler. ===== Les premières explorations et expérimentations ===== ==== Cuisine de glands ==== Vidéo ayant inspiré ce premier test de préparation : https://www.youtube.com/watch?v=FA0nTqnfFG0&list=LL&index=14 {{:projets:img_20201011_233844.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201011_233901.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_180309.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_180314.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_182633.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_182655.jpg?nolink&400|}} {{:projets:image_2020-12-05_175030.png?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_185728.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_192701.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_201504.jpg?nolink&400|}} {{:projets:img_20201107_202726.jpg?nolink&400|}} Points clés issus de ces premiers essais avec Quercus robur (spécimen d'un jardin familial des Vosges, de la commune de Bertrimoutier) : * Il est pratique d'utiliser ses dents pour écraser les glands et fissurer la coque pour faciliter le décorticage. * Le lessivage dans l'eau froide n'a pas suffit pour enlever les tanins (test après une semaine de trempage en changeant l'eau chaque jour). * L'utilisation d'une bouilloire permet un lessivage rapide des glands. On remue un peu et on égoutte pendant que l'eau chauffe dans la bouilloire, on enchaîne 5-6 fois. * Le lessivage des tanins fonctionne mieux avec des glands mixés au préalable en semoule (grossièrement). * La semoule dans l'eau bouillante a au départ un aspect très visqueux, il ne faut pas hésiter à mettre une grand quantité d'eau sur la semoule pour les premiers lessivages. * Même après le lessivage, la semoule de glands reste ferme. Il peut être utile de prolonger la cuisson au delà des lessivages si on souhaite que ça devienne plus mou. * Le goût est agréable mais peu prononcé, par contre le moindre ajout d'épice transforme complètement la préparation. * La semoule de glands cuite semble particulièrement adaptée à des préparations type boulette / steak végétal. * La semoule de glands sèche (glands juste mixés à sec, avant lessivage) se conserve plusieurs mois très bien. * Les glands secs se conservent plusieurs mois et sèchent progressivement à l'air libre. Ainsi ils sont s'ailleurs beaucoup plus faciles à décortiquer. Le fruit ayant rétréci en perdant de l'eau, la coque s'ouvre en appuyant dessus simplement (plus besoin d'utiliser ses dents), et la deuxième peau reste attachée à la coque plutôt qu'au fruit. Les glands secs deviennent par contre très durs, il peut être utile de les faire tremper avant de les utiliser ensuite. * ==== Terrain de plantations ==== Forêt de Brainville, bois de la queue de l'étang : {{:projets:iphign1595580750.jpg?nolink&400|}} {{:projets:iphign1595582275.jpg?nolink&400|}} Une zone précédemment plantée d'épicéas est en régénération naturelle actuellement. ==== Préparation des semis de glands ==== Stratification à froid {{:projets:20201122_000511.jpg?400|}} {{:projets:20201122_000530.jpg?400|}} {{:projets:20201122_000542.jpg?400|}} {{:projets:20201122_003004.jpg?400|}} {{:projets:20201122_001314.jpg?400|}} {{:projets:20201122_001547.jpg?400|}} {{:projets:germes.png?400|}}{{:projets:20201122_002243.jpg?nolink&400|}} ===== Printemps 2021 ====== * Certains terrains disponibles pour les expérimentations semblent être envisageable finalement pour accueillir des châtaigners (Xirocourt et Xermaménil, recherche réalisée sur le site Geoportail, carte des sols pour une idée générale). Il semble déconseillé de planter ensemble chêne et châtaigniers http://crpf-paysdelaloire.fr/sites/default/files/fiches/les_melanges_chene_et_chataignier.pdf, les 2 plantations seront donc séparées. ====== Ressources ====== * [[https://www.lahulotte.fr/img_lh/pdf/notice_plantez_un_chene.pdf|Notice de la Hulotte pour planter des chênes]]. * [[https://www.youtube.com/watch?v=qVocEx-n9E4&feature=emb_rel_pause|Petite vidéo sur l'intérêt des chênes pour l'autonomie alimentaire]] * [[https://www.youtube.com/watch?v=3vi-1s1Bjs4|Vidéo en anglais d'une chercheuse évoquant l'importance de s'alimenter avec des glands]] * //"acorns are in our past, acorns are our future "// * //"the simple act of eating acorns allows everyone of us to participate in the creation of a green new world with a braver new humanity"// === Les variétés de chênes à glands potentiellement plus doux et où les trouver === Les chênes les plus courant que l'on rencontre dans nos forêt sont le chêne pédonculé, Quercus robur et le chêne sessile, Quercus petraea. Leurs glands sont assez amers et afin de faciliter la cuisine des glands, d'autres variétés pouvant produire des glands naturellement plus doux sont envisagées. L'idéal pour les chênes serait de planter des glands plutôt que d'acheter des plants en pépinière car le chêne fait très tôt une racine très profonde, qui risque de faire un chignon en pot ou qui risque d'être cassée. * Chêne à gros fruits, Quercus macrocarpa "observed to, once established, survive the historic 2011 drought with little or no supplemental watering" ((https://www.gchouston.org/wp-content/uploads/2017/11/Tough-Texas-Trees-by-Doris-Heard.pdf)) * https://www.semencesdupuy.com/chene/1940-quercus-macrocarpa.html **--> pour acheter des glands** * https://www.planfor.fr/achat,chene-a-gros-glands,9996,FR#prix * https://www.florama.fr/produit/quercus-macrocarpa-chene-a-gros-fruits/ Zone 4 (-34 -29°C) "Les glands sont comestibles". * https://www.jardin-ecologique.fr/haie-permaculture/1275-quercus-macrocarpa-chene-a-gros-glands.html * Pour l'explication comment planter les semences : https://www.arboquebecium.com/fr/produit/chene-a-gros-fruits-1/ * "Stratification (froide) : Aligner les noix (glands) sur le côté - comme lorsque celles-ci tombent au sol - dans un sac (de type Ziploc à fermeture à glissière) contenant de la mousse de tourbe légèrement humidifiée. La mousse de tourbe devrait se trouver sur et sous les semences. Mettre au frais, entre 1°C et 5°C pour environ deux mois. * Semis : Sortir les noix (glands) une à une du sac et faire attention de ne pas casser le germe (s'il y en a un) et de ne pas les retourner sur elles-mêmes. Enfouir légèrement, à moins d'un centimètre de la surface du sol. * Autres explications (conditions optimales, maladies, ...) : https://www.arboplus.ca/blog/essences-arbres/le-chene-a-gros-fruits-quercus-macrocarpa.html * Chêne de Grèce, Quercus aegilops macrolepsis * [[https://www.internationaloaksociety.org/content/vallonea-or-aegilops-oaks-short-review|Vallonea or Aegilops Oaks, a Short Review]] * [[https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6049693/|The phytochemical rich potential of acorn (Quercus aegilops) products and by products]] * https://www.achat-vente-palmiers.com/fr/chenes/1208-quercus-macrolepis.html#.X0wS0O9xfIV Le chêne caduc 'Vélani', originaire de Grèce, développant des cupules de glands très originaux, grands et comestibles, faisant penser à la fleur d'un dahlia. Découvrez-le notamment au Jardin des Plantes de Paris, avec son feuillage gris-vert à l'extrémité soyeuse. -12 à -15°C. Vente en pots de 25 litres (2 mètres), expédiables par transporteur. * Q. ithaburensis subsp. macrolepis (autre nom de chêne Velani ?) https://www.florama.fr/produit/quercus-ithaburensis-chene-du-mont-thabor/ Zone 6 (-22 -17°C) * Chêne blanc, Quercus alba * https://www.florama.fr/produit/quercus-alba-chene-blanc-d-amerique/ Zone : 4 (-34 -29°C) "Les glands sont doux et peuvent être utilisés pour la consommation alimentaire." "pas sur sols calcaires ni secs ou trop humides." * https://www.planfor.fr/achat,chene-blanc-amerique,1250,FR * https://www.jardindupicvert.com/arbres/15104-chene-blanc.html (indisponible) * Chêne de Virginie, Quercus virginiana : * "observed to, once established, survive the historic 2011 drought with little or no supplemental watering" ((https://www.gchouston.org/wp-content/uploads/2017/11/Tough-Texas-Trees-by-Doris-Heard.pdf)) * "Les Amérindiens extrayaient une huile de cuisson des glands, utilisaient toutes les parties du live oak à des fins médicinales, des feuilles pour la fabrication de tapis et de l'écorce pour la teinture11. Les racines des plantules forment parfois des tubercules amylacés et comestibles. Les siècles passés on a récolté et frit ces tubercules pour la consommation humaine, tout comme on pourrait utiliser une pomme de terre2." https://fr.wikipedia.org/wiki/Quercus_virginiana) * https://www.florama.fr/produit/quercus-virginiana-chene-de-virginie/ Zone : 4 (-34 -29°C) "Les glands sont comestibles." "les premières années les gelées fortes peuvent les endommager ; il faut donc les protéger les premières année à partir d’un -5 à -7°C qui durerait plusieurs jours." * Chêne blanc des marais, Quercus bicolor * https://www.semencesdupuy.com/chene/177-quercus-bicolor.html * https://www.florama.fr/produit/quercus-bicolor-chene-blanc-des-marais/ * Chêne châtaigner des marais, Quercus bicolor var michauxii ((Voir sur ce chêne le livre de F Couplan : La Cuisine sauvage : comment accommoder mille plantes oubliées, détails de nomenclature ici : http://jeanlouis.helardot.free.fr/page_chenes/quercus_michauxii.htm et une expérimentation de plantation : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0925857404001739 ) )) * https://www.florama.fr/produit/quercus-michauxii-chene-chataignier-des-marais/ Zone 6 (-22 -17°C) * Chêne châtaigner, Quercus montana * https://www.planfor.fr/achat,chene-chataignier,9974,FR * https://www.florama.fr/produit/quercus-montana-chene-du-montana/ Zone 6 (-22 -17°C) "Les glands sont doux et peuvent être consommés." * Quercus prinoides – Chêne Chinkapin nain * https://www.florama.fr/produit/quercus-prinoides-chene-chinkapin-nain/ Zone 5 (-28 -23°C) "Les glands sont doux". * Quercus glauca – Chêne bleu du Japon * https://www.florama.fr/produit/quercus-glauca-chene-bleu-du-japon/ Zone 7 (-16 -12°C) "Espèce à glands doux, consommés en Chine." * Quercus faginea – Chêne faginé * https://www.florama.fr/produit/quercus-faginea-chene-fagine/ Zone 7 (-16 -12°C) "Les glands sont doux". * Chêne vert, Quercus ilex ‘ballotta‘ * https://www.planfor.fr/achat,chene-vert,1349,FR (quelle variété précise ?) * Eventuellement pour 2022 : https://www.permafruit.fr/les-arbres/ch%C3%A9ne-%C3%A0-gland-doux/ * Chêne liège, Quercus suber * https://www.florama.fr/produit/quercus-suber-chene-liege/ Zone 7 (-16 -12°C) * Chêne des vallées, Quercus lobata * https://www.florama.fr/produit/quercus-lobata-chene-des-vallees/ * Chêne de Douglass, Quercus douglasii * https://www.florama.fr/produit/quercus-douglasii-chene-de-douglass/ * Chêne de Perse, Quercus castaneifolia * https://www.florama.fr/produit/quercus-castaneifolia-chene-de-perse/ * Chêne des marais, Quercus palustris * https://www.planfor.fr/achat,chene-des-marais,1794,FR * Chêne tauzin, Quercus pyrenaica * https://www.vilmorin-semences-arbres.com/semences/pepinieres-forestieres/1240-quercus-toza-q-pyrenaica.html (semence) * Chêne chevelu, Quercus cerris = Des espèces qui fructifient plus vite ? = * **Trojana** http://gardenbreizh.org/modules/gbdb/plante-898-quercus-trojana.html " Notons que cette espèce fructifie relativement jeune. " * Chêne qui produit rapidement des glands, mais très amers : https://en.wikipedia.org/wiki/Quercus_acutissima == D'autres listes == * le livre Permaculture de Bill Morrisson accessible ici https://fr.calameo.com/read/00120224613c5276d4c96 avec quelques info plus détaillées, voir page 129. * Selon les variétés, certains s'adaptent mieux à des sols humides alors que d'autres pourront se développer sur sol sec, rocheux et infertile. * Les plantations mixtes ont tendance à produire davantage que les espèces isolées ou que les arbres seuls * La plupart des espèces sont bien adaptés aux régions froides * Beaucoup d'espèces poussent mieux en terrain ouvert * Référence : Handbook of North American nut trees * https://pfaf.org/user/search_name.aspx?family=Corylus Edibility rating (repris ici : http://fruitforestier.info/fr/quercus-quel-chene-a-glands-doux-comparatif/ ) * Liste d'espèces (venant de livre permaculture) : chêne vert (Q. ilex), pubescent (Q. pubescens), angoumois (Q. pyrenaica), le chêne-liège (Q. suber) et le chêne blanc de Californie (Q. lobata) ; les glands de Q. macrolepis, Q. rotundifolia, **Q. trojana** et la variété virginiana du chêne pubescent d'Italie du Sud et le chêne blanc (Q. alba) sont souvent doux, c'est plus souvent le cas dans la région méditerranéenne43 et dans l'Est et le centre de l'Amérique du Nord; les glands de Q. michauxii sont très doux; == Autres ressources : == * Intervention sur l'évolution des chênes : https://www.canal-u.tv/video/les_amphis_de_france_5/la_migration_des_chenes.3214 * [[https://fr.wikipedia.org/wiki/Chêne|Page Wikipedia en français sur le chêne]]. * https://fr.wikihow.com/identifier-les-ch%C3%AAnes : aide à la reconnaissance * http://fruitforestier.info/fr/category/les-forets-fruitieres/ : Site brouillon mais qui aborde des thématiques intéressantes, et qui semblait avoir des bonnes intentions (s'inspirer d'études scientifiques...). Informations à creuser. * https://frutos.info/26omr2p-derevya-i-kustarniki/_peresadka-duba : lien amenant vers un site un peu étrange mais quelques info qui pourraient être utiles à vérifier : "//Il n’est pas rationnel de planter du chêne dans une petite datcha: cela permettra ensuite d’ombrager les arbres fruitiers et son système racinaire empêchera la culture du sol. Mais sur un grand terrain ou près de la maison, le chêne aura l’air très impressionnant. Les chênes peuvent être plantés avec des bouquets ou des allées, le long des lisières de forêts et dans des clairières, ainsi que d'autres espèces d'arbres. Les meilleurs satellites pour eux sont le tilleul, l’érable, le frêne, la rose sauvage, un noisetier rarement planté. Les chênes ne doivent pas être plantés à côté des acacias jaunes et des conifères - ils inhibent la croissance des chênes. Sur des sols pauvres, on sème du lupin, qui fournit de l'azote aux plantes et améliore la structure du sol.//" * Evocation : "Plantes vivaces comme aliment de base" https://pfaf.org/user/cmspage.aspx?pageid=289 * Autres espèces comestibles que le chêne, vendues chez Florama : * https://www.florama.fr/produit/pistacia-atlantica-pistachier-de-latlas/ * https://www.florama.fr/produit/asimina-triloba/ * https://www.florama.fr/produit/carya-illinoinensis/ * https://www.florama.fr/produit/torreya-grandis-muscadier-de-chine/ * https://www.florama.fr/produit/juglans-ailanthifolia-var-cordiformis/ * https://www.florama.fr/produit/juglans-microcarpa/ * https://www.florama.fr/produit/cornus-capitata/ * https://www.florama.fr/produit/hovenia-dulcis-raisainier/ * https://www.florama.fr/produit/carya-laciniosa/ * https://www.florama.fr/produit/carya-tomentosa/ * https://www.florama.fr/produit/carya-cordiformis/ * https://www.florama.fr/produit/carya-ovata/ === Questions soulevées === == Pourquoi ne pas se passer d'amidon ? Pourquoi ne pas se passer de cuisson ? == => Problématique de notre équipement métabolique pour digérer les aliments, hyper adapté aux aliments riches en amidon (beaucoup d'amylases) et cuits. Nous trouvons de nombreux autres nutriments essentiels dans les noix, les fruits et légumes et les produits animaux (lipides, vitamines, fer, fibres, ...), mais nous ne pourrions pas nous contenter de nous nourrir que de ces derniers (restriction calorique trop forte, entraînant certains risques pour la santé, notamment pour le cerveau (troubles neurologiques) et pour la fertilité). ((Biblio à compléter sur le sujet, rassembler les articles trouvés.)) == Pourquoi planter des espèces exotiques qui risquent d'être envahissantes ? == Dans le Grand Est, les chênes ont pu autant se développer grâce à l'action de l'homme qui en a fait des plantations, et qui a favorisé sa pousse par la gestion forestière. Le choix de ces pratiques humaines venait du fait que Quercus robur était considéré comme assez productif et fiable pour donner des récoltes de bois. C'est dans ce but que les forêts ont été gérées. Une espèce beaucoup moins courante comme Quercus bicolor var Michauxii {{ :projets:influence_of_soil_type_and_drainage_on_growth_of_swamp_chestnut_oak_quercus_michauxii_nutt._seedlings.pdf |}}, avait été envisagée aussi il y a longtemps pour des plantations pour produire du bois. Il n'a pas été retenu car sa croissance était trop lente et aléatoire dans des conditions de laboratoire. Face à l'intérêt de diversifier les espèces de nos forêts, accompagné de la possibilité d'obtenir des féculents de qualité tout en favorisant une biodiversité bien plus riche que dans des monocultures de céréales, la balance bénéfice / risque nous semble pencher du côté des bénéfices. ===== Réflexion sur les châtaigniers ===== * Le châtaignier préfère un sol profond, léger, sain, riche, acide et très peu calcaire. Il accepte tout sol minéral et siliceux (argileux à sablonneux) tant que ceux-ci ne sont pas saturés d’eau en hiver, mais ne supporte pas les substrats calcaires. La terre, assez profonde doit avoir un pH acide, compris entre 5,5 et 7. * Castanea sativa est une espèce thermophile et héliophile, qui aime donc la chaleur. S’il supporte l’ombre lorsqu’il est jeune, il doit absolument être au soleil quand il dépasse les 6 m de hauteur. Offrez-lui une large place au soleil, abritée des vents du nord : il est très rustique, mais ses jeunes branches peuvent être endommagées par les premières gelées automnales. * Bien arrosé l’année suivant sa transplantation, il devient assez résistant à la sécheresse une fois bien enraciné, sauf si le sol est trop poreux. * Apportez du compost au printemps et tuteurez les jeunes arbres. * Sa multiplication se fait par semis en avril avec des graines stratifiées dans le sable durant tout l'hiver précédent (aussi possible en récupérant des châtaignes germées au printemps). Pour obtenir des grosses châtaignes, le meilleur moyen reste la greffe en flûte ou en écusson au printemps sur des porte-greffes issus de semis. * Il s’installe dans la durée, le meilleur de sa productivité se situant entre ses entre 40 et 60 ans d’âge ; il faut donc choisir correctement sa variété aussi bien que son emplacement. Il est conseillé de bien se renseigner et de trouver une pépinière spécialisée pour ne pas être déçu. Un châtaigner issus de semis mets 20 ans à produire, et la qualité de sa châtaigne n’est pas forcément au rendez-vous. Un châtaignier greffé produit ses premières châtaignes au bout de 3 à 5 ans, en moyenne. * Différentes variétés, plus ou moins sensibles aux maladies, plus ou moins résistantes au froid et nécessitant plus ou moins d'irrigation. Les informations vont un peu dans tous les sens et il est difficile de séparer le vrai du faux. * Migoule, https://fr.wikipedia.org/wiki/Précoce_Migoule : semble adaptable à différentes régions. * Maraval, https://fr.wikipedia.org/wiki/Maraval : peut-être trop vulnérable au froid et aux gelées tardives. * Marigoule, https://fr.wikipedia.org/wiki/Marigoule : productivité qui semble faible en dehors des régions chaudes. Sensible aux gelées printanières tardives. * Marsol, https://chataigniers-noyers.com/boutures-de-plants-chataigniers/5-chataignier-marsol.html : Hybride naturel de C. crenata et C. sativa. Précoce, peut craindre le gel printanier. Meilleur en plant direct qu'en greffe. * Marlhac, https://chataigniers-noyers.com/boutures-de-plants-chataigniers/19-chataigniers-marlhac.html, https://fr.wikipedia.org/wiki/Marlhac : S'adapte à de nombreux sol. Sensible au gel, pas de pollen. * Ferosacre, https://chataigniers-noyers.com/boutures-de-plants-chataigniers/35-plants-chataignier-ferosacre.html : pas utilisé pour ses fruits ? * Verdale : Variété non hybride assez résistante à la rouille du feuillage mais sensible à la maladie de l'encre. * Belle épine : greffe, s'adapte à toutes les régions en France ? très productif et résistant aux maladies. Peu sensible aux froids printaniers, cet arbre de forte vigueur et de mise à fruit rapide est cultivé jusqu'à 600 m dans l’Isère. * Bouche de Bétizac : voir dans page projet [[projets:xerma|Ecolieu Xermaménil]] * « Bouche de Bétizac » n'a pas de pollen et est pollinisé par de nombreuses variétés telles que Belle épine, Marron de Goujounac, Marron de Chevanceaux (C sativa à fleurs mâles longistaminées) * « Bouche de Bétizac » est une variété de châtaignier développée par l'INRA en 1962 à la station de Malemort-sur-Corrèze près de Brive.((https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouche_de_Bétizac)) Il s'agit d'un hybride contrôlé entre Castanea sativa et Castanea crenata (femelle Bouche rouge × mâle C. crenata CA04). * Agriculture bio du châtaignier dans le sub ouest : http://www.produire-bio.fr/wp-content/uploads/2017/04/GuideChataignierAB_OK_Web-Chambre-agriculture.pdf (pour indication). Ce cultivar est peu sensible au chancre de l'écorce et au cynips du châtaignier1. Il a toutefois l'inconvénient d'être sensible aux gelées printanières, mais se trouve souvent jusqu'à l'altitude de 400 m, fréquent dans le sud-ouest. * Souci avec les châtaigniers : * aiment la chaleur mais ne supportent pas bien les été trop chauds (quand il fait au delà de 25°C) * ne supportent pas bien les gelées printanières (certains y sont plus résistants que d'autres) * Lieux où les acheter : * https://www.meillandrichardier.com/chataignier-castanea-sativa-marron-de-lyon.html * https://www.meillandrichardier.com/chataignier-castanea-sativa-comballe.html * https://www.meillandrichardier.com/chataignier-bouche-de-betizac.html * https://www.cochet-pepiniere-fruitier.com/chataigniers/119-CHATAIGNIER-Bouche-de-betizac.html#/14-porte_greffe-castanea_sativa/33-taille-plant_de_1_an_en_conteneur * Info à creuser : * http://www.produire-bio.fr/wp-content/uploads/2017/04/GuideChataignierAB_OK_Web-Chambre-agriculture.pdf * https://www.aujardin.info/plantes/chataignier.php * https://www.promessedefleurs.com/conseil-plantes-jardin/fichefamille/chataigniers-planter-tailler-et-entretenir, notamment : "Le marcottage par couchage de rameau est le moyen le plus simple utilisé par l’amateur. On peut aussi procéder à une greffe (en couronne ou autres) sur du chêne sessile lorsque le sol est calcaire ou sur une porte-greffe résistant à la maladie de l’encre (attention aux problèmes de compatibilité en porte-greffe et greffon). Le semis reste un moyen simple de multiplier le châtaignier sauvage sachant qu’il faudra patienter 20-25 ans avant d’obtenir des châtaignes." * "Marcottage du châtaignier : Mettez en contact avec le sol, une portion de branche souple de la plante-mère en faisant ressortir son extrémité, Placez un piquet métallique pour bien la caler dans le sol, Séparez la marcotte au bout d’un an environ. Le marcottage en cépée est beaucoup pratiqué dans les châtaigneraies mais il nécessite de rabattre le tronc d’un arbre à 20 cm du sol, d’enterrer la base des jeunes repousses dès qu’elles mesurent 20 cm puis de séparer les jeunes marcottes." * Question du châtaignier trogne, produit-il bien des châtaignes, plus ou moins ? A creuser. https://ap32.fr/wp-content/uploads/2019/10/livretAP32_trognes.pdf ===== Caraganiers ===== * https://www.plantes-et-nature.fr/33040-caragana-arborescens-caraganier-de-siberie-arbre-aux-pois.html#/dimensions_prix-en_racines_nues_forme_touffe_hauteur_80_100_cm * https://www.boutique-vegetale.com/p/caragana-arborescens-caraganier-de-siberie