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Laboratoire Ouvert et Citoyen de Biologie-Santé

L’association Laboratoire Sauvage propose des activités autour des sciences participatives pour tout public (adultes, enfants et seniors). Malgré la présence de membres compétents sur le sujet dans l’association, les thématiques abordées n’ont pas encore porté sur le domaine de la Biologie-Santé par manque de moyens humains et matériels (l’association a commencé à se développer à partir de ce qui est plus accessible et moins coûteux, notamment autour de l’environnement).

La première étape concernant les objectifs consiste à déterminer le problème, le besoin ou la situation auquel le projet va répondre en lien avec au moins un des dix-sept objectifs de développement durable (voir fiche synthétique). Il est important de contextualiser ce projet en décrivant rapidement les raisons qui en motivent la mise en oeuvre.

  • [ X ] Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge
  • [ X ] Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
  • [ X ] Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles
  • [ X ] Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous
  • [ X ] Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation
  • [ X ] Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables
  • [ X ] Etablir des modes de consommation et de production durables
  • Vulnérabilité face aux fake news et à l’infobésité, méconnaissance de la démarche de recherche, anxiété face aux problématiques de santé.
  • Inégalités d’accès à la culture scientifique, filles et femmes qui osent moins se diriger vers une carrière scientifique, ou une fois qu’elles y sont, osent moins publier.
  • Mauvaise insertion professionnelle des scientifiques diplômés, en particulier des docteurs, manque de débouchés, sous valorisation des compétences acquises.
  • Recherche publique faisant face à diverses difficultés (reproductibilité, études de puissance statistique trop faible, système de publication biaisé, surenchère technologique, dépendance des appels à projets, manque de liens avec la société civile).
  • Le campus Brabois-Santé et ses laboratoires sont assez peu ouverts vers les citoyens.

Dans ce contexte de crise sanitaire, les citoyens sont vulnérables aux fake news et à l’excès d’informations difficiles à trier. L’accès à la culture scientifique reste difficile, alors qu’en parallèle de nombreux diplômés de formation scientifique ne trouvent pas de débouchés. Face à cela, de nouvelles alliances et l’accompagnement de laboratoires pour développer des projets de recherche citoyens en Biologie-Santé permettrait de rétablir la confiance entre la société et le monde scientifique par l’apprentissage par la recherche, l’esprit critique, tout en créant des emplois.

En détails :

  • Faire découvrir concrètement la recherche en Biologie-Santé au grand public par la réalisation d’ateliers réguliers en petits groupes mêlant chercheurs, médecins et grand public ou scolaires.
  • Accompagner les chercheurs dans leur démarche d’ouverture de thématiques de recherche à la contribution des citoyens, définir des buts communs avec les citoyens et bénéficier de leur soutien ; communiquer sur un projet de recherche et permettre son rayonnement, disposer de feedback pour permettre des réajustements et mieux répondre aux besoins.
  • Apprendre ensemble à faire de la recherche autrement, découvrir des méthodes innovantes de coopération et de recherche, mobiliser l’intelligence collective en croisant des points de vue diversifiés, limiter certains biais et décupler les capacités d’analyse grâce au nombre de contributeurs et à leur regard extérieur (renforçant la puissance des études par l’effectif élargi et les contributeurs “naïfs” ne s'attendant pas à une résultat prédéfini). De plus, les différents points de vue apportés par ce réseau permettraient d’avoir une nouvelle vision sur la recherche, sur ses besoins, mais également de donner du sens et motiver une équipe autour d’un projet novateur.
  • Développer des alliances nouvelles permettant des financements diversifiés, des perspectives de développement et des moyens humains renforcés (pour l’association et pour le laboratoire).
  • Développer des activités permettant d’apprendre en faisant (apprentissage par projet), de manière active plutôt que d’écouter passivement un message. Notre hypothèse est que l’on ne touche pas autant de personnes que par la communication avec des récepteurs passifs du message (non engagés dans une action) mais l’impact pourrait être plus fort.
  • Contribuer à la diffusion de la culture scientifique et technique, développer l’esprit critique, susciter des vocations.
  • Valoriser des équipements et locaux sous-utilisés.
  • Développer de nouveaux débouchés pour les étudiants sortant de formation scientifique, créer des emplois et de nouveaux métiers (fait partie du projet associatif)

Inspirés par des initiatives telles que Hackuarium, La Paillasse, Tous Chercheurs Marseille, L’Arbre des Connaissances, BosLab.

Ce projet consiste à développer un laboratoire de Biologie-Santé citoyen, interface permettant au grand public de rencontrer les chercheurs, de découvrir la réalité des sciences de la santé et d’y contribuer de façon concrète sous la forme d’ateliers réguliers. Ces ateliers ont pour vocation d’aboutir à la participation active des citoyens à de véritables expériences scientifiques dans le cadre d’une activité de loisir ou de formation. Il est prévu qu'un intervenant de l’association anime ces ateliers accompagné d’un chercheur d'un laboratoire public partenaire selon le type d'atelier. Les ateliers seront d'abord inspirés d'initiatives existantes pour évoluer progressivement vers des projets co-construits avec les citoyens lors de rencontres avec les équipes de recherche. Nous envisageons pour ce projet de demander l’utilisation des salles de TP du Département Ingénierie de la Santé de la faculté de médecine, maïeutique et sciences pour la santé. Ces salles sont actuellement inutilisées 8 mois sur 12 (hors restrictions Covid) et disposent de beaucoup de matériel de mesure et d’expérimentation. Ces ateliers dans des locaux fixes sera complétés par des actions itinérantes vers des villes plus reculées n’ayant pas facilement accès aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Ces interventions consistent notamment en des expériences réalisables avec du matériel transportable dans une valise. Le chargé de projet aura pour mission de développer les partenariats nécessaires à la réalisation de ce projet, d’animer la communauté en organisant des rencontres régulières et en multipliant les prises de contact. Il s’agit ensuite de faire découvrir des projets participatifs existants pour inspirer le développement de nouveaux projets en lien avec les sujets de recherche des laboratoires locaux et les attentes des citoyens. Un accompagnement réalisé par l’association permettra de définir les moyens d’inclure les citoyens dans les différentes phases du projet scientifique (de la définition de la question de recherche jusqu’à publication et partage des résultats).

Les thématiques de recherche en lien avec l’équipe 6 IMoPA seront explorées dans un premier temps (cellules souches, hémopathies malignes, ingénierie et thérapie cellulaire, immunologie), puis une ouverture à d’autres laboratoires sera réalisée grâce au travail du chef de projet financé.

  • Patients, proches, enfants de patients, anciens patients guéris ;
  • habitants de la métropole et des villes environnantes desservies par les transports en commun ;
  • habitants de villages reculés ;
  • scolaires et parents ;
  • habitants des quartiers prioritaires (liens favorisés par le partenariat actuel avec MJC Centre Social Nomade) ;
  • Membres d’autres associations ou collectifs (en lien avec la santé, la biologie, l’écologie, associations de patients, tiers-lieux) ;
  • retraités ;
  • professionnels de santé ;
  • adultes se sentant concernés par les problématiques de santé et la recherche associée, curieux de sciences ou en reconversion ;
  • autres chercheurs de métier intéressés par le contact avec le grand public et les activités de culture scientifique ;
  • entrepreneurs, chargés d’innovation souhaitant tester des idées à moindre coût, et avec possibilité d’interaction directe avec les bénéficiaires envisagés (living lab).

Par groupes de 15 maximum, ou 6 maximum avec durée d'atelier réduite, réservation et alternance de plusieurs groupes en période de restriction. Objectif symbolique pour inciter à l’ouverture, 1 nouvelle personne par jour (avoir réalisé 365 prises de contact en 2022).

Des activités ciblées vers les femmes ou les hommes pourront être proposées en cas de déséquilibre trop important des participants aux activités proposées dans un premier temps.

L'association propose ses activités pour le grand public à prix libre et conscient. C'est un choix qui a été fait pour rendre l'activité accessible au plus grand nombre et permettre à chacun de proportionner sa contribution selon ses ressources. Le « prix libre et conscient » est un mode de paiement qui consiste à laisser à l'acheteur le libre choix du montant en fonction des éléments à sa disposition (nombre d'heures de travail, charges, achat…)

  • Nombre de laboratoires partenaires et nombre et la fréquence des rencontres / activités réalisées.
  • Nombre de projets de recherche ouverts et rendus accessibles à la contribution du grand public, ou co-construit avec lui.
  • Nombre de participants et régularité de la participation des citoyens et des chercheurs (feuille de présence).
  • Mixité des origines socioprofessionnelles des groupes.
  • Enquête à destination de l’équipe des laboratoires de recherche impliqués pour recueillir leurs ressentis
  • Liste des financements et prestations obtenus grâce au projet
  • Nombre de jours d’ouverture des locaux du campus au grand public(taux d’occupation des locaux).
  • Nombre d’interventions dans des zones rurales.
  • Nombre de publications issues des collaborations.
  • Évaluation de l’impact de l’activité sur les ressentis et les considérations des participants par des questionnaires conçus à partir d’une recherche bibliographique sur le sujet, à remplir avant et après la participation sur un an. Nous utiliserons pour cela les questionnaires issus de l’article A Framework for Articulating and Measuring Individual Learning Outcomes from Participation in Citizen Science permettant d’estimer les indicateurs suivants :

1 - Intérêt pour la science et le monde de la recherche Faire preuve de curiosité, se documenter en autonomie, chercher à faire valider ses connaissances

2 - Volonté d’implication dans l’univers de la recherche Participation effective aux ateliers, implication dans les activités, être force de proposition

3 - Appropriation des problématiques scientifiques Comprendre la méthodologie scientifique, s’approprier le raisonnement empirique (au sein des ateliers)

4 - Niveau de compétence perçu, sentiment d’efficacité Avoir confiance en ses propres capacités, se sentir légitime

5 - Compétences scientifiques réelles Faire preuve d’esprit critique, pouvoir requalifier un problème en question de recherche, concevoir un protocole, réaliser des manipulations de façon rigoureuse, analyser et interpréter des données, argumenter, comparer, synthétiser des informations, etc.

6 - Impact comportemental Appliquer les méthodes/compétences acquises dans le quotidien, Apport social ou local (engagement extérieur à, mais motivé par la participation au sein de l’association)

  • Suivi longitudinal sur plusieurs années proposé aux participants (avec un entretien annuel).
  • Un dossier reprenant en partie les informations ci-dessus a été déposé à l'appel à projets FONJEP Recherche 2021 pour un recrutement au 1er janvier 2022.
  • projets/loci.txt
  • Dernière modification : 2023/08/14 12:41
  • de jeremy